Représentations musicales à l’unité de soins palliatifs de Granville
Depuis le début de l’année, 6 représentations se sont produites au sein de l’unité de soins palliatifs par des élèves et professeurs de l’école intercommunale de musique de Granville. Les mélodies de chant et guitare, violon et violoncelle ont empli les couloirs de l’unité pour le bien-être de tous.
Rencontre avec Laurent LEVEQUE, infirmier au sein de l’unité de soins palliatifs, qui nous parle du projet
D’où est venue l’idée d’un partenariat avec une école de musique ?
Elle est née lors de l’écoute d’une interview de Claire Oppert, violoncelliste qui intervient comme musicothérapeute dans les unités de soins palliatifs et EHPAD de la région parisienne. Elle participe également à une étude clinique sur l’effet de la musique vivante sur la douleur et l’anxiété des malades.
Ainsi, à l’instar de Claire Oppert, nous avons décidé de tenter l’expérience.
Que visez-vous à travers cette initiative ?
Nos objectifs restent modestes. Il ne s’agit pas d’un temps thérapeutique autour de la musicothérapie qui nécessite des compétences particulières.
L’objectif principal de ce projet est de permettre aux patients et à leurs proches de trouver un temps privilégié pour les apaiser et les divertir. Il faut envisager ce partage comme un soin occupationnel à visée réconfortante, leur permettre de s’évader de leurs conditions de malades l’espace d’un moment.
A l’échelle institutionnelle, nous souhaitons sensibiliser à la culture palliative, mais aussi créer un partenariat pérenne avec une institution extérieure, et participer à la dynamique de projets des Hopitaux du Sud-Manche.
Cela est aussi l’opportunité de développer la culture à l’hôpital :
· en l’amenant auprès d’un public empêché, à l’intérieur de la chambre ou dans les différents lieux de vie de l’unité,
· pour les patients, mais aussi les accompagnants
· favoriser l’échange entre les musiciens et le public présent,
· contribuer au partage intergénérationnel lors de la venue des élèves
· inclure la famille des patients au projet, ce qui suscite la libération de la parole et parfois le partage de souvenirs et de réminiscences.